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Vives tensions autour de la fusion du parti Union Progressiste le Renouveau (UP-R) et l’ex Parti du Renouveau Démocratique (PRD) ! L’ex Secrétaire général adjoint de l’ex PRD, accusé d’une double appartenance politique, a apporté des réponses à la demande d’explication du Secrétaire général de l’UP-R.
Les prises de position publiques de Gratien Ahouanmenou, membre du Bureau politique et de la Direction exécutive nationale du parti Union Progressiste le Renouveau (UP-R), revendiquant son appartenance à l’ex Parti du Renouveau Démocratique (PRD) fondu dans l’UP-R selon les faits, ne sont pas du goût des responsables du parti UP-R.
Dans un courrier daté du 13 juin, le Secrétaire général de l’UP-R, Gérard Gbénonchi, demande des explications à M. Ahouanmenou. Il lui reproche notamment d’avoir, « dans un communiqué en date du 17 avril 2025 et à travers diverses interventions médiatiques », revendiqué son appartenance au Parti du Renouveau Démocratique (PRD), alors que celui-ci serait dissout de fait après sa fusion avec l’UP.
Cette posture, souligne l’ex SGA, contrevient à l’article 11 de la Charte des partis politiques, qui interdit la double appartenance, ainsi qu’à l’article 41 des statuts du parti, qui impose aux membres de défendre l’unité et les orientations du parti.
« Un devoir de conscience »
Dans sa réponse du 17 juin, Gratien Ahouanmenou rejette fermement les accusations. Il rappelle que « le débat public dans une démocratie digne du nom, se fait dans la courtoisie et la dignité ». Il affirme avoir pris position en réaction au « silence scandaleux » du parti face aux « injures et dénigrements » visant le président fondateur du PRD, Adrien Houngbédji.
Selon lui, la fusion entre l’UP et le PRD n’a pas entraîné la dissolution effective de ce dernier. « Les actes substantiels pour aboutir à une dissolution n’ont pas été accomplis », écrit-il. Il évoque notamment l’absence d’un congrès extraordinaire statuant à la majorité des trois quarts, comme l’exige la loi.
Ahouanmenou estime qu’il est en droit de se revendiquer du PRD, qu’il considère toujours légalement existant. « Le grief que vous me faites d’appartenir à deux partis politiques est sans fondement », soutient-il, ajoutant que l’UP-R elle-même « n’est pas encore régulièrement constituée », accusant son président, Joseph Djogbénou, de n’avoir pas finalisé le processus légal.
Il affirme : « Je ne suis pas un employé de l’UP-R. Je ne fais que du bénévolat ».
Il invoque ses droits de citoyen et de militant à exprimer publiquement des désaccords internes, qu’il juge fondés sur la loi. Il appelle les responsables du parti à corriger les manquements signalés plutôt que de menacer ceux qui les dénoncent.
Pour finir, Ahouanmenou revendique le PRD comme « une sensibilité au sein de l’UP-R ».
M. M.