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Plusieurs personnalités impliquées dans des scandales financiers ont été arrêtées sous le régime du Nouveau Départ. La lutte contre la corruption s’est intensifiée depuis le début du second quinquennat (2021-2026) du Président Patrice Talon.
Le chef de l’Etat a été investi pour un premier quinquennat en 2016. En 2017, l’un de ses soutiens à la présidentielle 2016 a été sanctionné par l’administration fiscale. Près de 156 milliards FCFA de redressement fiscal ont été retenus entre mai-août 2017 contre les sociétés (Comon SA, JLR et SCI l’Elite) de Sébastien Ajavon Ajavon, homme d’affaires arrivé 3è au premier tour du scrutin.
En 2018, soit deux années après son investiture, le président de la République a donné un signal fort en matière de lutte contre la corruption. La loi n° 2001-37 du 27 août 2002 portant organisation judiciaire en République du Bénin modifiée et création de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET) a été introduite à l’Assemblée nationale. Les députés de la 7è législature procèdent au vote de la loi. Ainsi, une juridiction spéciale est créée.
La CRIET contrairement à la Haute Cour de Justice a tranché plusieurs dossiers et condamné même des personnalités.
Poursuivi pour fausse quittance d’impôts, David Babalola, directeur général de la Société Nationale des Eaux du Bénin (Soneb) est condamné, en juillet 2018 par le tribunal de première instance de Cotonou à 36 mois de prison ferme et une amende de 2 millions. Non content du verdict, le prévenu interjette appel et la CRIET se saisit du dossier. La peine sera alourdie. David Babalola écope, le 24 juin 2019, de 10 ans de prison et 5 millions FCFA d’amende pour avoir sorti frauduleusement plus de 280 millions FCFA des caisses de la Soneb pour reversement de la TVA aux services des impôts.
Antoine Dayori, un autre soutien du président Patrice Talon, ex ministre de Yayi et Directeur général de l’ex Conseil National des Chargeurs du Bénin (CNCB) est condamné le 25 juillet 2019 à 3 ans de prison et 1 million FCFA d’amende dans l’affaire de primes arbitrairement fixées au CNCB.
De l’affaire de malversations financières à la mairie de Cotonou dans laquelle est condamné l’ex maire Léhady Soglo en passant par l’affaire domaniale portant sur 39 hectares dans laquelle l’ex maire d’Abomey-Calavi Georges Bada et une dizaine de cadres de la commune ont été condamnés, la liste des dossiers de malversations financiers qui ont été vidés par la CRIET n’est pas exhaustive.
Plusieurs autres affaires sont pendantes devant la juridiction spéciale.
Carlos Adohouanon ainsi que plusieurs autres cadres de la DGI sont en prison depuis septembre 2020 à la suite de la disparition de plusieurs milliards FCFA en septembre 2019 à la Direction générale des impôts (DGI).
Achille Allosogbé, chef Brigade du poste douanier d’Hillacondji, son adjoint Mohamadou Soumanou, l’inspecteur Salifou Boukary Maboudou sont en prison depuis le 27 août 2021 pour fausses déclarations au poste douanier d’Hillacondji, qui a causé un manque à gagner de 322.210.273 FCFA à l’Etat.
Ali Aboubakar, receveur du poste douanier est sous convocation pour la même affaire.
L’ex directeur de l’Agence Nationale des Transports Terrestres (ANaTT), Thomas Agbéva est en détention depuis le 06 juillet 2021 avec une dizaine de responsables de l’Agence pour une malversation financière portant sur 13,6 milliards FCFA dont 1,3 milliard concernant des marchés irrégulièrement passés, 191 millions pour des paiements d’actes anormaux de gestion et 12,1 milliards au titre de présomptions de fraude dans le cadre des opérations d’immatriculation, révélé par un audit réalisé sur la période 2016 à 2020.
A l’ORTB, 9 personnes sont écrouées en août 2021 pour malversation financière portant sur 260 millions FCFA dont le principal accusé est l’ex chef service finance et comptabilité de la direction régionale Ortb/antenne Parakou, Gildacio Lidvin Quenum.
Par rapport à la lutte contre les stupéfiants, 145 kg de cocaïne ont été saisis dans un conteneur de sucre et les mis en cause sont en détention provisoire. Un expatrié français a même été interpellé au Maroc et une demande d’extradition a été formulée à son encontre par la justice béninoise.
Dans l’affaire de découverte de 2,5 tonnes de cocaïne dans un entrepôt à Ekpè, une dizaine de prévenus sont également en détention.
Toujours dans le domaine de la lutte contre le trafic de drogue, 10,5 kg de cocaïne ont été saisis le 12 octobre dernier à l’aéroport CBG de Cotonou. Une dizaine de personnes ont été arrêtées dont des agents de police.
Des Dépôts à Terme (DAT) frauduleux dans des banques ont été mises à nu.
Ces dossiers pendants devant la juridiction spéciale témoignent de ce que la lutte contre la corruption et autres infractions connexes s’est accentuée sous le second quinquennat du président Patrice Talon.
M. M.