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Parfois, des enchaînements insondables ramènent à notre conscience des mémoires de figures marquantes dans des circonstances qui relèvent de coïncidence ou de synchronicité d’événements divers. Ainsi en est-il de quelques récentes actualités relatives à l’avenir énergétique des nations africaines et plus spécifiquement les perspectives – salutaires, je dirais - du développement de centrales nucléaires, actualités qui me portèrent vers le souvenir de l’éminent scientifique et enseignant que fut le Professeur Abdou Moumouni Dioffo dont l’université nationale du Niger reçut le nom en hommage. Moumouni naquit le 26 juin 1929 au Niger. Ancien diplômé de l’école William Ponty de Dakar, il poursuivit ses études dans le système français jusqu’au doctorat d’état en sciences physiques en 1967. Il compte parmi les membres fondateurs de la FEANF (Fédération des étudiants d’Afrique noire en France). Enseignant, il s’investit dans la recherche scientifique et technique, notamment dans le domaine de l’énergie solaire.
Je garderai toujours une conviction personnelle qui est que le professeur Abdou Moumouni, scientifique théoricien autant que praticien, aurait été une ressource à même d’encadrer le déploiement de l’énergie nucléaire dans l’espace économique ne serait-ce qu’ ouest-africain bien des décennies en avance si l’histoire et ses contingences l’avaient permis. C’est cette réflexion qui refit surface en lisant cet entrefilet de presse en annexe qui notait « la levée de l’interdiction du financement du développement de l’énergie nucléaire par la banque mondiale. »
L’évocation du souvenir du Professeur Abdou Moumouni nous rappelle que bien souvent des destins œuvrent bien en dessous des potentialités qu’ils portent parce que l’histoire n’est pas au rendez-vous. Le Niger qui a vu naître Abdou Moumouni Dioffo et tant d’autres scientifiques et ingénieurs compétents aurait pu dans un cadre coopératif se poser depuis bien des décennies comme un prospère pourvoyeur d’énergie électrique fiable pour le développement industriel de toute une sous-région africaine au lieu d’être classé comme un des pays les plus pauvres de la planète.
Puissent les générations montantes s’en souvenir pour infléchir et forcer l’histoire, en vue de maximiser leurs énergies dans l’accomplissement de leurs missions au sens où Frantz Fanon le stipulait.
G. Théophile Nouatin
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