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Dans une déclaration rendue publique ce mercredi, le président Nicéphore Soglo a dit son amertume au regard de la tournure que prend la situation sociopolitique au Bénin. Il se dit inquiet et appelle l’opinion publique surtout les politiques à plus de retenue.
Hôte prisé du chef de l’Etat ces dernières semaines, l’ancien maire de Cotonou a été reçu successivement à deux reprises par le président Patrice Talon. Ces deux rencontres entre dans le cadre de la consultation visant à trouver une porte de sortie pour des élections législatives inclusives. Malheureusement faute de consensus, le gouvernement au cours de son conseil de ce mercredi 3 avril a souhaité la poursuite du processus selon les textes constitutionnels.
Ce qui semble irriter l’ancien président de la République qui a livré ses impressions aux médias. Selon le président maire, « Le Chef de l’Etat, lors de notre première entrevue m’avait donné l’assurance qu’il voulait faire baisser la tension dans le pays et en revenir aux lois qui avaient permis son élection en 2016. La réforme du système partisan et du code électorale serait discutée après les élections législatives dans un climat apaisé et consensuel. Tout passage en force serait suicidaire. Et les exemples dans la sous-région sont légion ». Il souligné que « La plus importante difficulté serait de convaincre sa majorité parlementaire. Et si ce n’était pas une simple posture ou une détestable grimace pour gagner du temps, il lui fallait beaucoup de courage, de sang-froid, d’intelligence et aussi un peu d’humilité car les précédents célèbres ne manquent pas. (...) ».
L’ancien président de la République appelle chacun à plus de retenue.
« Je voudrais inviter amicalement sinon paternellement beaucoup de cadres béninois, champions du monde de la prostitution politique, c’est-à-dire de la transhumance synonyme de politique du ventre, la célèbre ‘’Adogocratie’’, à plus de dignité. Ils doivent jeter aux orties la triste réputation ‘’un pied dedans, un pied dehors’’ ou ‘’d’intellectuels tarés, usés et fatigués’’ qui leur colle à la peau depuis le 26 octobre 1972 ».
‹‹ Béninoise, Béninois, la patrie est en danger. (...) Enfants du Bénin debout !››, alerte l’ancien chef de l’État.
G.A.