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Réunis en Assemblée générale ce jour à Cotonou suite aux récentes nominations faites par le gouvernement d’une part, et face à la violation des libertés dont l’un de leur collègue en l’occurence le juge Angelo Houssou a été victime, les magistrats après analyse approfondie de la situation, ont décidé d’aller en grèves d’avertissement de 72 heures à compter de mardi prochain.
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DECLARATION DE PRESSE DE l’ASSEMBLEE GENERALE DE L’UNION NATIONALE DES MAGISTRATS DU BENIN (UNAMAB)
Sur convocation de son Bureau Exécutif, l’Assemblée Générale de l’Union Nationale des Magistrats du Bénin s’est réunie ce jour mardi 18 juin 2013.
Trois points ont été inscrits à l’ordre du jour :
1- la sécurité du juge Angelo HOUSSOU,
2- le communiqué du Synapolice,
3- les dernières nominations intervenues le 28 mai 2013 dans les juridictions et à la chancellerie.
S’agissant de la sécurité du juge Angelo HOUSSOU, l’Assemblée Générale de l’UNAMAB a constaté que bien que le dispositif de sécurité mis en place autour du collègue se soit amélioré, sa vie est menacée par des agents de la police nationale non en uniforme. L’Assemblée Générale de l’UNAMAB prend à témoin l’opinion publique nationale et internationale d’un tel harcèlement et rend responsables la Police Nationale et le Gouvernement de toute atteinte éventuelle à l’intégrité physique tant du juge Angelo HOUSSOU que tout autre magistrat.
En ce qui concerne le communiqué de presse du synapolice, l’Assemblée Générale rappelle que la magistrature encore moins l’UNAMAB n’ont aucun problème avec la police et le Synapolice. Elle invite en conséquence l’opinion publique à ne pas céder à l’amalgame volontairement entretenu entre des problèmes individuels et ceux entre corporations. L’Assemblée Générale de l’UNAMAB précise à l’opinion publique que dans un Etat de droit nul n’est au dessus de la loi et que force doit rester à la loi.
Relativement aux dernières nominations, l’Assemblée Générale de l’UNAMAB note avec amertume qu’en 2011 des nominations à polémique de magistrats avaient été faites, et qu’en dépit des promesses faites par le Gouvernement et le Conseil Supérieur de la Magistrature, les corrections attendues ne sont pas jamais intervenues. Pire, les nominations du 28 mai 2013 plus que celles de 2011 violent non seulement les règles de préséance, mais également le principe de l’inamovibilité.
Face à cette situation qui s’apparente à une déstabilisation programmée du pouvoir judiciaire, l’Assemblée Générale de l’UNAMAB :
-demande au Conseil Supérieur de la Magistrature et au gouvernement de procéder aux corrections exigées par le Bureau Exécutif de l’UNAMAB dans sa correspondance en date du 12 juin 2013,
-invite les chefs de juridiction à surseoir jusqu’à nouvel ordre aux installations des collègues nommés,
-décide d’observer un mouvement de grève de protestation de soixante douze (72) heures à compter du mardi 25 juin 2013 à zéro heure,
-exhorte les magistrats à rester mobilisés pour la défense des principes qui ont de tout temps assurer l’indépendance et le respect du pouvoir judiciaire.
-rend le gouvernement et le Conseil Supérieur de la Magistrature responsables des déconvenues qui découleraient de leur inaction.
Fait à Cotonou, le 18 juin 2013
L’Assemblée Générale de l’UNAMAB
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