samedi, 20 avril 2024 -

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Bio Tchané et Irené Agossa s’expriment après leur entrevue





Au terme de la rencontre qu’il a eu ce Mardi à son bureau à Guinkomey avec le groupe de Irenée Agossa, Abdoulaye Bio Tchané a répondu aux questions de la presse :


Vous avez eu à rencontrer le président des Nationalistes. Quelles sont vos impressions ?

Abdoulaye Bio Tchané :

Merci beaucoup, d’abord, je voudrais saluer l’initiative du mouvement et de son président de venir me rencontrer. C’est une bonne initiative venant d’un groupe qui soutient la révision de la constitution et, aussi, qui connait notre position qui a été affirmée depuis le mois de juin, et qui est contre la révision de la constitution. Je salue cela parce que, ces jours-ci, dans l’actualité nationale, c’est ce sujet qui est vachement ressassé. C’est, en même temps, l’occasion d’invectives, d’insultes, de brimades, etc…
Ce qu’il nous faut, parce qu’on parle d’atmosphère consensuelle et de consensus, c’est que les uns et les autres acceptent de se parler et acceptent de ne pas avoir les mêmes opinions et même d’avoir des opinions divergentes. Eux, ils sont pour la révision de la constitution, avec d’autres mouvements et partis soutenant le gouvernement. Nous, nous sommes contre avec d’autres mouvements et partis qui ont cette opinion aussi. En même temps, je considère qu’il faut que les deux parties se parlent comme l’ont dit les constitutionalistes. Il faut qu’il y ait consensus. Il faut qu’il y ait cette occasion où les uns et les autres se parleront et s’écouteront. Nous, nous venons sur cette question d’un angle où je considère qu’il y a d’autres urgences. Aujourd’hui, pour moi, l’urgence est que le gouvernement écoute tous ceux qui sont actifs et œuvrent pour le développement économique et social de notre pays, de faire face à ce qu’on appelle la vie chère. L’urgence, c’est de trouver des emplois aux jeunes, en particulier nos jeunes diplômés. L’urgence, c’est de reformer notre agriculture pour qu’elle soit plus compétitive, de faire en sorte que le secteur privé soit beaucoup plus compétitif qu’il ne l’est aujourd’hui. Bref, créer des opportunités pour que la croissance économique et sociale soit plus forte qu’elle ne l’est aujourd’hui. Et l’urgence politique, vous le savez tous, c’est la LEPI. Pour qu’enfin, on puisse avoir les élections communales et que les perspectives d’élections législatives et présidentielles à bonne date se précisent.
Et c’est pour cela que je souhaite qu’on revienne vraiment à l’essentiel, c’est-à-dire, créer une atmosphère où nous pouvons nous asseoir, parler et travailler pour pouvoir faire face à ces urgences. Voilà, c’est de ça que nous avons discuté et, bien sûr, nous allons continuer par nous parler et continuer par travailler ensemble avec d’autres groupes aussi. Des deux côtés, je souhaite qu’ils veuillent travailler pour que notre pays avance comme ceux qui avancent le plus dans la sous région africaine. Je crois que Irénée Agossa mériterait d’être décoré si ma position changeait. Mais, bien sûr, je l’ai écouté. Il a fait un excellent plaidoyer et c’est pour cela que je dis que nous allons continuer de parler. Nous allons continuer de nous écouter parce qu’il a expliqué les choses de son point de vue.
J’ai été sensible à certaines questions. C’est un jeune qui, sur certaines questions, notamment les questions économiques et sociales, développe un argumentaire suffisamment fort pour être écouté. Ne serait-ce que pour insister sur ces aspects là, nous avons besoin de continuer par nous parler, de parler à d’autres groupes qui veulent que ce pays passe à l’essentiel. Voilà des semaines que tout le monde ne parle au Bénin que de révision de la constitution pendant que nous avons des gens qui n’arrivent pas à manger. Bientôt, nous allons avoir une rentrée scolaire et de nombreux parents, des dizaines de milliers de parents sont anxieux. Je crois qu’il faut qu’on aille vite et qu’on passe à autre chose.
 
Qu’est-ce que vous pensez de la Cour des comptes prévue dans le projet de révision ?
Je crois qu’il faut, en même temps qu’on regarde la forme, qu’on voit le fond. J’ai peur que sur ces questions-là, aussi bien à l’UEMOA qu’ailleurs en Afrique, nous soyons beaucoup plus sensibles à la forme. La forme, c’est avoir une Cour des comptes. Le fond, c’est le contrôle parlementaire et des juridictions, notamment, d’une cour de la justice sur l’exécution du budget de l’Etat, sur la gestion des domaines publics. Vous savez combien cette clause-là est chère à tout ce que je fais. C’est ça que nous voulons. Nous avons été dans un gouvernement où j’étais le premier à produire la loi de règlement dans ce pays. La première loi de règlement du Bénin a été élaborée pendant que j’étais ministre des finances. Et c’est le principal travail d’une Cour des comptes. C’est le principal travail de la chambre des comptes. Bon. Moi, je souhaiterais bien sûr qu’il y ait une Cour des comptes. Mais, je souhaite, encore plus, que le contrôle des comptes de l’Etat soit effectif. Je ne sais pas si je suis clair dans ce que je dis. Le fond est beaucoup plus important. Il l’est beaucoup plus que la forme qui est la chambre administrative des comptes à la Cour suprême et à la Cour des comptes comme une cour autonome. Nous avons besoin, probablement, d’une cour. Mais ce dont nous avons le plus besoin et qui est le plus important, c’est un contrôle effectif des comptes.
 
Et s’il vous est donné d’être l’élément par lequel le consensus se réalisera autour de la révision, peut-être, à une date ultérieure, est-ce que vous accepterez ?
Je serai le plus heureux que cette révision se passe aujourd’hui ou demain autour des questions fondamentales qui font avancer notre pays. Comme le disait d’ailleurs Irénée Agossa, il a marché jusqu’ ici sur un pilier qui est le pilier politique. Nous avons tout fait pour que politiquement le système fonctionne. Et il fonctionne. Il y a eu des alternances. Nous avons, aujourd’hui, trois présidents de la république qui se sont succédé et je suis, à cet égard, très heureux de constater que nous avons trois présidents, qui sont dans le pays et qui sont des références, qui vont et qui viennent sans être inquiétés. C’est bien pour notre pays et il faut qu’on continue sur cette voie. Mais, pour que ce système marche, pour que ce système puisse continuer, il faut qu’il produise ce que j’appelle, moi, des dividendes et ces dividendes-là sont économiques et sociales. Il faut que les jeunes béninois qui entrent, aujourd’hui, sur le marché de l’emploi aient, ou un emploi, ou des perspectives d’avoir un emploi. Si nous continuons avec le système qui ne produit que des chômeurs, nous allons au devant d’un grand danger. Si nous continuons avec un système qui ne produit pas de la croissance économique, une croissance qui est à peine suffisante pour entretenir la croissance démographique, ça va s’arrêter un jour. J’aimerais bien qu’on arrive à un consensus sur la réforme qui permettra à notre système de produire, un jour très proche, des dividendes économiques et sociales pour que nos populations et, en particulier, les plus jeunes puissent espérer, puissent croire que demain sera meilleur pour leur pays, que demain sera meilleur pour eux-mêmes.


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Irénée Agossa, président du mouvement des nationalistes.

Nous sommes ici cet après-midi au siège du président Abt pour lui expliquer les raisons pour lesquelles nous soutenons la révision de la constitution connaissant bien sûr sa position. Au non du groupe, nous le remercions pour l’humilité dont il fait preuve, la grandeur d’homme dont il a fait preuve en nous recevant avec une forte délégation qui l’entoure et de l’intérêt qu’il porte au sujet en nous écoutant. Nous avons fait près d’une heure dans un échange très fructueux, et nous avons conclut tous ensemble que l’essentielle, c’est le Bénin et que dans tous les cas, il va falloir que le cadre du dialogue soit instaurer de manière à ce que chacun puisse s’exprimer et de faire en sorte que le consensus soit au bout du rouleau. Nous avons aussi conclure que c’est claire que seul les béninois peuvent trouver solution au problème des béninois. Ce qui paraîtrait pour notre pays, c’est de résoudre les problèmes d’urgence et de projeter les réformes sur les 10 et 15 ans à venir.

C’est important et nous avons tiré de très belle conclusion de cette rencontre et nous sommes désormais engagé et nous avons compris que la voie du dialogue est à nous à partir d’aujourd’hui et nous allons continuer nous notre travail dans ce sens, permettre à ce que les béninois puissent se parler et c’est la preuve de notre démarche de ce soir : venir vers le président Bio Tchané, lui expliqué pour qu’il comprenne ce que nous sommes en train de faire et que nous comprenons sa position et qu’on s’entend sur un minimum. Je peux vous rassurer que nous sommes très heureux de cette séance et nous comptons bien la poursuivre avec lui et avec d’autres personnalité du pays.

 
La prochaine cible, c’est qui ?

La prochaine cible, on est en train et il serait bon de le connaître dès le début mais elle serait retissant. Tous ce que je sais, c’est une personnalité aussi et au moment opportun, vous le saurai. Nous avons commencé avec le président Bio Tchané parce que nous avons vu son profil et aussi la place qu’il a occupée dans le pays en ce qui concerne les réformes actuelles, et nous l’avons ciblé aujourd’hui de part son caractère d’homme calme, d’homme pondéré qui permette à ce que les deux camps puissent se rencontrer et discuter car lui il est caractérisé par cet aspect qui importe beaucoup en matière de dialogue et nous avons constaté qu’il n’est pas souvent dans l’extrême donc, nous pensons qu’il peut jouer un rôle important, nous lui avons soumis cela à sa réflexion et nous croyons bien à sa sagesse et à sa grandeur d’homme.

Est-ce que vous l’avez sentit flexible ou sensible à votre doléance ou avec combat ?


Il n’y a pas de doléance. Il n’y a pas de combat en tant que telle, nous avons mené une réflexion ensemble et je vous rassure que c’est un homme ouvert. Nous avions été agréablement surprix par l’ouverture d’esprit et sa façon de voir le pays amorcer avec courage les réformes actuels, bien sûre avec les critères et des principes qu’il a évoqué et que nous devons tous faire ensemble et que nous convergeons vers un consensus utile pour la jeunesse et surtout pour la jeunesse. Il a mis beaucoup l’accent sur la jeunesse et nous voyons que c’est très important. Alors, question de flexibilité, mais nous allons parler de question d’ouverture d’esprit et de grandeur d’homme.

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