lundi, 13 mai 2024 -

757 visiteurs en ce moment

A la Recherche d’une Légende Personnelle !




Bien qu’inspirée en partie de faits réels, les personnages et situation décrits dans cette analyse sont purement

 In BABILOWN

La geste politique de TYBO, pour être comprise, doit être considérée du point de vue de la psychologie de son héros. La politique a beau être une action à incidence collective, ses acteurs ne laissent pas d’être des individus, qui ont une histoire, une psyché, des motivations, des désirs et des frustrations. Pour comprendre la geste de Hitler depuis sa prise de pouvoir par un coup de force politique en 1933 jusqu’à son suicide en 1945, en passant par la guerre et les horreurs dont la moindre n’est pas le génocide des minorités ethniques ou morales, il faut sans aucun doute prendre en compte l’histoire personnelle de cet Autrichien d’origine devenu par la force des choses et par la force brute le Führer du Troisième Reich. 
De même, et toutes proportions gardées, pour comprendre le drame collectif qui se joue au Nimbé depuis 1006 et dont M. TYBO est l’acteur principal, on ne peut sous-estimer la dimension psychologique de l’homme, ni balayer d’un revers de main la somme des idiosyncrasies de ses acteurs. 


Il y a d’abord l’homme, né musulman et converti au christianisme avec aujourd’hui une dépendance assez forte vis-à-vis de la religion pour que ses conseillers les plus écoutés soient des pasteurs évangélistes. La religion, comme le disait Émile Durkheim, est un délire bien fondé. En l’occurrence, elle est l’élément catalyseur et canalisateur des délires de celui qui, par un coup de chance extraordinaire, et non sans l’indécrottable haine de soi des Nimbéois du sud, est devenu président de la république du Nimbé. Cette odyssée politique dont l’ivresse de la réussite le porte toujours, il l’a réalisée en mettant en jeu l’une de ses ruses caractérielles les plus tenaces, l’humilité factice ; une humilité qui se met en scène à coups de révérence et de génuflexions et à laquelle, ceux à qui elle est adressée résistent difficilement. Mais cette humilité factice n’est qu’une façon de faire l’âne pour avoir le foin. Sa mise en jeu est des plus ambigües. En raison de son extraction ethnique, de sa biographie personnelle, TYBO ne mène pas large sur le plan de l’estime de soi, et sa compulsion à la soumission à ses supérieurs du moment se compense toujours par une compulsion inverse à la répression, à la domination de ses inférieurs, ceux qui sont dans son entourage immédiat, familial ou même ceux qui, à un moment donné ou à un autre, lui ont fait la courte échelle. Les GLOSO qui furent à l’origine de son éclosion politique, par le couteau qu’il leur tient sous la gorge actuellement, en savent quelque chose. Plus d’un de ses géniteurs politiques, en voyant sa superbe démentielle aujourd’hui ne reconnaissent pas l’humble être affable d’hier qu’ils avaient adoubé. 

Telle est la profondeur de la blessure complexuelle de la personnalité de TYBO que, pour en guérir, il est obligé de faire montre d’une volonté de puissance sans commune mesure. Ainsi, le complexe d’infériorité est refoulé sous les actes délirants de violence, d’acharnement contre des ennemis imaginaires ou nécessaires. Ce complexe s’exprime aussi dans le désir d’être au centre de l’attention ou de l’intérêt collectif en permanence. Il va juste qu’à un désir de déification auquel les délires religieux prêtent un semblant de légitimation sinon par la comparaison avec Dieu du moins par l’auto-proclamation comme messie. Enfin, d’un point de vue purement sociologique, il se traduit par la bonne volonté sociologique du simple docteur en économie qui n’a dégotté ce titre douteux que pour l’exhiber urbi et orbi, en faire un étalage ronflant. Cette ostentation intellectuelle est le propre de ceux qui, ayant eu un doctorat, ne résistent pas au désir idiot de se faire appeler Docteur, désignation expressément réservée aux médecins.

 
Face à cet édifice complexuel d’une immensité inénarrable, la solution pour TYBO réside dans la compensation. Compenser le manque social et intellectuel en se faisant appeler « docteur », tout simplement parce qu’on a eu un doctorat ; compensation socioprofessionnelle en devenant Président de la DOAB ; compensation politique en devenant Président de la République. Dans tous les cas, peu importe que la réalité de l’objet de sa magnification soit effective : peu importe que la DOAB soit une banque digne de ce nom ; que les transactions financières de toute l’Afrique soit inférieures à 3% du volume mondial ; peu importe que son doctorat soit écrit par lui-même ou un autre, ou bien sa pertinence ou son originalité ; peu importe enfin que le Nimbé soit une république bananière ou non, peu lui chaut : dans tous les cas, il suffit que TYBO soit appelé « docteur », « président de la DOAB », « président de la république du Nimbé ». Cela suffit à nourrir ses désirs de grandeur.

Qu’on le veuille ou non, et en dépit des proclamations de désintéressement de la part des intéressés, la politique engage toujours une part de narcissisme. Ce n’est pas pour rien que dans l’antiquité elle s’opposait au foyer et était le fait des hommes libres, c’est-à-dire dégagés des nécessités, et qui se reconnaissaient entre eux. Dans le cas de TYBO, nous avons affaire à une recherche maladive de compensation de l’image de soi. Le métier politique n’était pas son souci — loin s’en faut — mais le fait d’être président de la république. Sinon, à l’instar des vrais hommes politiques concernés par la vie de la cité, il se serait fait maire, conseiller ou député. Mais, on n’a jamais entendu son nom ni vu sa présence dans ses lieux et domaines de la vie politique proprement dite. L’homme est passé de la Présidence de la DOAB à la Présidence de la république du Nimbé, dans une telle acrobatie de la volonté de compensation que son seul point d’appui paraît avoir été le mot Président. Et, avant de devenir président, pendant les 10 ans qu’a duré son séjour au GOTO, il a eu largement le temps d’intérioriser les contours de son rêve, d’embobiner le film de son odyssée présidentielle. Il l’a fait au contact du dictateur EYASS dont il a intériorisé les manies, les manières et les manigances les plus infâmes ; il l’a fait en élisant dans le théâtre intérieur de sa psyché des personnages clés, des actes, des parcours et des faits incontournables, des passages obligés élevés à un niveau de paradigme de l’action présidentielle. 

Si bien qu’une fois devenu président, M. TYBO n’a de cesse de dérouler la bobine de son film du rêve présidentiel. Passionnément, et avec un entêtement qui n’a d’égal que sa volonté de compensation, il se met en devoir de réaliser ce qu’il avait intériorisé, point par point et dans les moindres détails.

Pourquoi TYBO voyage-t-il sans arrêt au risque de ruiner un petit pays comme le Nimbé ? Eh bien, parce que, 10 ans, 20 ans plus tôt, quand il embobinait son film du président de la république, il avait capté qu’un président c’est un homme dont la grandeur réside dans les voyages officiels ; un homme que d’autres présidents considérables accueillent avec des tapis rouges. Aller au-devant d’autres chefs d’État, saisir la moindre occasion pour leur rendre visite, échanger des poignées de main avec les grands de ce monde au titre du fait qu’on est Président d’une république, que peut rêver de mieux un homme affligé d’une si furieuse volonté de compensation ? C’est pour cela que d’une manière impudique, et au risque de ruiner le pays, TYBO passe le plus clair de son temps à voyager, pour rappeler au monde et à lui-même qu’il est Président de la République, des fois que le monde se piquerait de l’oublier. C’est aussi pour cela que M. TYBO s’est bagarré comme le diable, a vidé les caisses de l’État pour acheter (car le Président de la République reste banquier dans l’âme) toutes sortes de consciences au sommet de l’État afin de se perpétuer par un holdup de triste mémoire qui est aussi un coup de poignard dans le dos de la démocratie.

De même, dans l’intimité profonde de sa geste présidentielle, TYBO a intériorisé qu’un président digne de ce nom doit subir des tentatives d’assassinats, de coup d’état, ou d’élimination auxquelles naturellement par sa force suprême, son intelligence, et ses pouvoirs occultes, il se doit d’échapper. Des militaires haut gradés doivent organiser des complots auxquels il échapperait héroïquement ou qu’il déjouerait de justesse. De même, à l’instar d’EYASS, ce serait bon qu’il sortît indemne d’un "accident d’avion".

C’est ainsi qu’on peut expliquer les coups fumants de soi-disant attaques du cortège présidentiel à Ouèssè, à la veille des élections législatives de 1006. De même au lendemain du hold-up électoral de 1011, sa guerre fratricide avec son mécène et ami cotonnier, M. PAT LONTA, tombé en disgrâce et accusé de tentative d’empoisonnement. Accusations grotesques, absurdes, qui dégradent l’image du Nimbé à l’extérieur mais dont l’originalité est aux yeux de son concepteur un élément d’attrait fantastique pour la qualité d’une geste présidentielle digne de ce nom. 

Et, aux dernières nouvelles, il est question d’une tentative de coup d’état militaire cette fois-ci où sont impliqués un commandant de gendarmerie et d’autres civiles dont un expert-comptable qui a le tort d’être un cousin de M. LONTA. Car telle est aussi la mégalomanie compensatoire et tyrannique de M. TYBO que tout le monde dans le pays doit être ou ses amis ou ses ennemis ; et que tout ami de son ennemi est son ennemi.

TYBO a vu que sous Kirikou un Ministre accusé d’adultère avec la femme du président a été tué ; accusations grotesques qui a terni l’image du Nimbé d’alors. Et pourtant les Nimbéois ainsi insultés dans leur intelligence et dans leur honneur ne lui en ont pas voulu.

TYBO a vu que Kirikou est responsable de la mort ou de la torture de dizaines de nos compatriotes qui ne luttaient que pour la démocratie et la liberté dans notre pays ; et aujourd’hui non seulement le pays ne lui en demande pas les comptes mais il se trouve même des gens futés qui poussent le cynisme au point de vouloir ériger un monument à sa gloire.

Dans la fureur compensatoire qui le pousse à agir, sa notoriété, sa reconnaissance, sa satisfaction personnelle priment sur tout. Le désir de reconnaissance de M. TYBO est si fort qu’il ne recule pas devant la tentation de le satisfaire dans l’infamie, l’abjection, les crimes, le désordre et les attentats répétés contre la vie démocratique. Car ce qui obsède M. TYBO c’est l’accomplissement de soi devant l’histoire. L’érection de sa propre statue, l’homologation par l’histoire de la magnificence de sa geste présidentielle. S’il ne peut l’obtenir en réalisant l’émergence du Nimbé promise en 1006, TYBO est tout aussi prêt à l’obtenir par l’immersion du Nimbé dans la boue, l’opprobre, la misère et la ruine du rêve démocratique des Nimbéois.

Que faire ?

Continuer de prier pour le Nimbé !!!!


Bien qu’inspirée en partie de faits réels, les personnages et situation décrits dans cette analyse sont purement fictifs

Adenifuja Bolaji

 

www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel

2 mars 2013 par Nouvel auteur




La contrebande sur le fleuve Niger plonge l’ex Chef d’Etat-Major Olatoundji


13 mai 2024 par Ignace B. Fanou, Marc Mensah
Le capitaine de vaisseau, Jean Léon Olatoundji ex chef d’Etat-major (...)
Lire la suite

Le 2è adjoint au maire de Porto-Novo arrêté


13 mai 2024 par Ignace B. Fanou, Marc Mensah
Le deuxième adjoint au maire de Porto-Novo n’est plus libre de ses (...)
Lire la suite

131 membres de l’Ordre National du Bénin convoqués


13 mai 2024 par Ignace B. Fanou, Marc Mensah
La Grande Chancelière de l’Ordre National du Bénin a invité une liste (...)
Lire la suite

Phase sportive du recrutement à la Police municipale


11 mai 2024 par Ignace B. Fanou, Marc Mensah
La phase sportive du concours de recrutement de mille cent (1100) (...)
Lire la suite

5 accusés condamnés à 1 million de FCFA


10 mai 2024 par Akpédjé Ayosso, Ignace B. Fanou
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme a (...)
Lire la suite

Des accusés condamnés à des peines de 3 à 10 ans


10 mai 2024 par Akpédjé Ayosso
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme a (...)
Lire la suite

Le récapitulatif des résultats de Loto 5/90 du Jeudi 09 Mai 2024.


10 mai 2024 par Judicaël ZOHOUN
La LNB S.A vous donne le récapitulatif des résultats de Loto 5/90 du (...)
Lire la suite

Le récapitulatif des résultats de Loto 5/90 du Mercredi 08 Mai 2024


9 mai 2024 par Judicaël ZOHOUN
La LNB S.A vous donne le récapitulatif des résultats de Loto 5/90 du (...)
Lire la suite

Trois pépites béninoises atterrissent à Alliance Club Horsens ( Danemark )


9 mai 2024 par Judicaël ZOHOUN
Trois joueurs de USS Kraké sont allés à Alliance Club Horsens( (...)
Lire la suite

Le capitaine de vaisseau, Jean L. Olatoundji déposé en prison


9 mai 2024 par F. Aubin Ahéhéhinnou, Ignace B. Fanou
Le capitaine de vaisseau, Jean L. Olatoundji, ex chef d’Etat-major (...)
Lire la suite

Partenariat entre les Usa et le Bénin pour Prévenir les Conflits (...)


8 mai 2024 par Judicaël ZOHOUN
Les États-Unis et l’Allemagne, en partenariat avec le Bénin, ont (...)
Lire la suite

Le préfet autorise la marche du 11 mai à Cotonou


8 mai 2024 par Akpédjé Ayosso, Ignace B. Fanou
A travers une correspondance adressée aux secrétaires généraux, le (...)
Lire la suite

L’Etat veut reconnaître la nationalité béninoise aux afro-descendants


8 mai 2024 par Akpédjé Ayosso, Ignace B. Fanou
Le gouvernement béninois a annoncé ce mercredi 8 mai 2024, à l’issue (...)
Lire la suite

Krishna Lokossou, nouveau directeur de la Poste du Bénin


8 mai 2024 par Akpédjé Ayosso, Ignace B. Fanou
Un nouveau directeur de la Poste du Bénin S.A. a été nommé ce (...)
Lire la suite

Cotonou accueille en octobre la célébration de la Journée Mondiale du Coton


8 mai 2024 par Akpédjé Ayosso, Ignace B. Fanou
La Journée Mondiale du Coton sera célébrée à Cotonou le 7 octobre (...)
Lire la suite

La foudre tue 2 personnes à Sô-Ava


8 mai 2024 par Akpédjé Ayosso, Ignace B. Fanou
Deux personnes (02) ont été tuées par la foudre, mardi 7 mai 2024, à (...)
Lire la suite

La Police sauve un septuagénaire de la vindicte populaire


7 mai 2024 par Akpédjé Ayosso
Un homme accusé de sorcellerie a échappé à la vindicte populaire (...)
Lire la suite

La sortie du maïs interdite jusqu’à nouvel ordre


7 mai 2024 par Akpédjé Ayosso
Le gouvernement béninois a interdit l’exportation du maïs jusqu’à (...)
Lire la suite




Derniers articles



Autres vidéos





Les plus populaires