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Le peuple béninois se rend aux urnes le 08 janvier 2023, dans le cadre de l’élection des députés de la 9e législature. Quelques citoyens rencontrés à Cotonou jeudi 06 octobre 2022, sont préoccupés comme à l’accoutumée, par le bon déroulement du processus électoral, et de la paix dans le pays.
« Que tout se passe dans la paix afin que les citoyens puissent vaquer normalement à leurs occupations », c’est le souhait de Sylvain ADJAMOU conducteur de taxi-moto rencontré à Cotonou jeudi 6 octobre 2022. Comme lui, plusieurs Béninois s’inquiètent du bon déroulement du processus à quelques mois des élections du 8 janvier 2023, le spectre des législatives de 2019, et la présidentielle de 2021 marquées par de vives contestations, reste dans tous les esprits.
A croire le conducteur de taxi-moto, les mentalités ont un peu changé avec les actions de développement en cours dans le pays. La mal compréhension et l’ignorance sont les causes principales des violences observées en 2019, fait-il savoir en formulant le vœu que les acteurs politiques ayant déjà plusieurs expériences parlementaires se retirent et donnent la chance à d’autres.
« Si les choses peuvent se passer dans le calme, c’est très bien. Aux dernières législatives, il y a eu trop de tensions », rappelle Ernest BEHANZIN, agent de sécurité à Cadjèhoun. « L’essentiel est déjà fait », ajoute-t-il, se référant aux actions de développement en cours dans le pays. Pour lui, c’est quand il y a « des manquements » au niveau de l’Exécutif que les syndicats se révoltent et prennent d’assaut les rues. « Mais si les revendications sont satisfaites, les emplois sont créés et que les gens trouvent un peu de revenus, il n’y a plus de raison de se soulever. Tout se passe dans la paix », a expliqué l’agent de sécurité.
Jules ADANKON, responsable sécurité au parc du CNHU-HKM (Centre national hospitalier et universitaire) de Cotonou souligne pour sa part, que les élections constituent un moment de turbulences pour le Bénin. Il presse les autorités à prendre des mesures nécessaires pour assurer la sécurité de tous. Le conducteur de taxi-moto invite à cet effet le ministre de l’Intérieur à déployer sur le territoire national, les forces de défense et de sécurité. Il fustige également la discrimination faite aux ‘’zémidjans’’ considérés comme des ‘’cibles manipulables’’, et souvent à l’origine des violences électorales au Bénin.
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‘’Zémidjan’’, couche souvent manipulés à l’occasion des élections ?
« Tous les ‘’zémidjans’’ ne sont pas des délinquants », rétorque Jules ADANKON. Ceux qu’on observe parfois dans des actes d’incivisme sont ‘’des cas’’ qui salissent la corporation. « Certains sont très corrects et font bien leur boulot », souligne-t-il avant d’ajouter que dans le cadre des prochaines élections, une rencontre a eu lieu avec le commissaire du 12e arrondissement de Cotonou. L’objectif à l’en croire, est de donner des instructions fermes à tous les taxi-motos afin qu’aucun d’eux ne soit associé à des mouvements de troubles à l’ordre public.
« Les populations doivent avoir la paix […]. Quand un taxi-moto sort de chez lui, qu’il se préoccupe de comment nourrir sa famille », conseille le responsable en charge de la sécurité du parking des zémidjans au portail du CNHU.
A l’instar de ces personnes, une vendeuse de nourriture résidant à Cadjèhoun est aussi préoccupée. « Ce qu’on a vécu lors des législatives passées, on ne veut plus le jamais vivre. On souhaite avoir la paix chez nous ».
F. Aubin AHEHEHINNOU
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