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Les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) feraient mieux de renforcer leur souveraineté monétaire en se débarrassant de la dépendance à leur monnaie commune à l’euro. Actuellement, la Banque de France est le titulaire des droits sur le franc de la Communauté financière africaine (franc CFA). Toutefois, les participants à une conférence internationale consacrée à la souveraineté politique et monétaire de la Cédéao, qui s’est tenue mardi dans la capitale burkinabè Ouagadougou, s’interrogent sur si la transition vers une nouvelle devise intitulée eco, prévue auparavant, changera quelque chose mis à part le nom.
Alors que la Cédéao a sanctionné le Mali, le Burkina Faso, le Niger et la Guinée (qui est hors zone franc) et que ces pays ont des doutes relatifs au processus de transition du franc CFA vers l’eco, il est probable que la nouvelle monnaie maintient son caractère néocolonial. C’est ce qu’appréhende Victor Sanou, directeur exécutif du Centre d’analyse des politiques économiques et sociales (Capes), qui est l’organisateur de la conférence. Ses prévisions sont citées par le portail Burkina 24.
Pour sa part, le premier ministre burkinabè, Joachimson Kyelem, appelle à revenir sur l’idée de l’alternative au franc CFA de sorte que les pays africains obtiennent une monnaie stable qui leur permette de recevoir plus d’avantages de leurs ressources, dont les matières premières minérales et la production agricole, tandis qu’à ce jour les prix de ces marchandises sont contrôlés par Paris, Londres et New York.
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