La salle de conférence de la Direction départementale de la santé du Littoral à Cotonou a abrité, jeudi 1er février 2024, les travaux de l’atelier de clôture de la phase 2 du projet Dmpa-Sc et du lancement de la troisième phase du même projet intitulé « Injectables Acces collaborative AC 3.0 ». La session a rassemblé des acteurs œuvrant dans le domaine de la santé de reproduction et ceux impliqués dans la mise en œuvre du projet.

L’objectif de l’injectables Access Collaborative (AC) est de faire progresser l’introduction et le passage à l’échelle du Dmpa-Sc, y compris l’auto-injection (AI). Il est attendu de cette troisième phase du projet Dmpa-Sc, l’accroissement de la disponibilité du Dmpa-Sc, y compris l’auto-injection, en élargissant les canaux de distribution dans les secteurs public et privé, et en augmentant le nombre de sites de prestation de services ; la gestion et le transfert des connaissances notamment par le biais de webinaires, de partage d’outils, de ressources, d’analyses primaires et des résultats de recherche et la consolidation des informations et des meilleures pratiques sur le Dmpa-Sc y compris l’auto injection.
Démarré depuis 2019, le projet régional Dmpa-Sc est mis en œuvre au Bénin par Jhpiego dans le cadre du partenariat de Ouagadougou en appui au Ministère de la santé.
L’atelier qui a eu lieu le 1er février 2024 à Cotonou a permis de présenter les résultats de la phase 2 du projet Dmpa-Sc autour du thème « De l’introduction à la mise à l’échelle du Dmpa-Sc au Bénin : acquis et perspectives ». Cette présentation a été suivie de discussions et de présentation de la phase 3 du projet Dmpa-Sc : Injectables Acces Collaboratif (Ac 3.0).
Evoquant les acquis du projet au cours de la deuxième phase, le coordonnateur du projet au Bénin, Jean Affo, a souligné que « le projet a assuré le renforcement des capacités de prestataires du secteur privé et du public.
De même cette phase a permis de renforcer le niveau de connaissance des leaders religieux et traditionnels, des élus locaux et de toute personne qui interviennent dans la promotion et dans la facilitation de l’accès au Dmpa-Sc.
Il y a aussi la formation des prestataires des cliniques privées qui n’étaient pas, au départ, impliquées dans cette approche. « (…) 4.943 prestataires du secteur public et du privé ont bénéficié du renforcement de capacités pour l’administration du Dmpa-Sc et l’auto-injection.
De mai 2022 à décembre 2023, 128.290 nouvelles utilisatrices ont été recrutées », a témoigné le directeur général de l’Agence nationale des soins de santé primaire (Anssp), Blaise Guezo-Mevo. Pour le représentant du directeur régional du projet, Stéphane Konan, l’implication du Ministère de la santé et la coordination de tous les acteurs ont permis d’obtenir de bons résultats au Bénin dans la mise en œuvre de la deuxième phase du projet. Blaise Guezo-Mevo indique que les deux premières phases ont permis d’améliorer la prévalence contraceptive. « Toutes les actions menées sous la coordination de l’Anssp ont renforcé la promotion de l’auto-injection contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs et engagements en matière de planification familiale au Bénin », a-t-il confié.
Le lancement de cette troisième phase, poursuit-il, va permettre de renforcer ces acquis avec un point d’orgue sur l’auto-injection.
Le dirrcteur général de l’Anssp a réitéré la volonté du ministère de la santé et de l’Agence à travailler pour la réussite de cette troisième phase, à l’instar de la deuxième.
Dans la mise en œuvre de cette phase, Jhpiego assurera la planification, la coordination et l’assistance technique au niveau national pour l’introduction et le passage à l’échelle du DMPA-SC y compris l’auto-injection. Et ce, en synergie avec les ministères de la santé et les autres parties prenantes au Bénin, en Rd Congo (RDC) et au Togo.

J.M.