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Il y avait de l’étincelle dans l’air hier mardi 28 août 2012 à la mairie de Sèmè-Podji. La session extraordinaire provoquée par le maire de la localité, Mathias Gbèdan, pour faire adopter par le Conseil communal, un contrat de bail d’un domaine de 08 hectares qu’il a signé avec un opérateur économique, s’est déroulée dans une ambiance sulfureuse.
La tension était vive que le maire Gbèdan critiqué par ses conseillers était dans tous ses états. De quoi s’agit-il ? L’autorité communale a reconnu publiquement avoir signé avec un opérateur économique un bail de 08 hectares au nom de la mairie. Le domaine à mettre en exploitation servira de parc de regroupement des véhicules d’occasion. Pour les conseillers communaux dont la plupart sont ceux du Parti du renouveau démocratique et des indépendants, le contrat a été signé sans l’avis du Conseil communal.
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Ils analysent cette situation comme une pure une violation de la loi. Au cours des échanges, le conseiller-Fcbe (Forces cauris pour un Bénin émergent), Christophe Noumagnan, ayant rejoint l’opposition, était le plus acerbe. « Monsieur le Maire, c’est une violation de la loi. Vous devez le reconnaître publiquement. C’est un parjure… », a déclaré. Il a été soutenu par ses collègues du même abord politique que lui.
De son côté, le maire Gbèdan n’est pas resté sans réaction. « Il y a parmi vous des gens qui ont signé le contrat. Vous posez cet acte, et aujourd’hui, vous venez dire que vous allez voter contre. J’appelle cela une trahison. J’attends de voir parmi eux, ceux qui vont voter contre.
Dans ce contrat, il n’y a rien d’anomal... », a-t-il menacé. Après ces déclarations, il suspend la séance et rentre automatiquement dans son bureau. Les Conseillers ne comprenaient plus rien. Dans la cour de la mairie, les commentaires allaient bon train. « Moi, j’ai signé en tant
que Président de la Commission. Ma signature n’engage pas le Conseil communal... », affirme un conseiller de l’opposition, ayant déjà signé le contrat sans l’avis du Conseil communal.
Par ailleurs, on apprend que le maire de Sèmè-Podji sera contraint à reconnaître son tort. Après cette étape, il sera enclenché la procédure de sa destitution. Automatiquement, les choses ont vite évolué. Les conseillers contestataires se sont directement rendus au domicile de Me Adrien Houngbédji à Cotonou pour débattre de l’attitude à tenir à la session ordinaire de la mairie de Sèmè-Podji qui s’ouvre ce jour
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