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Au Bénin, le procès de l’homme d’affaires Olivier Boko et de l’ex-ministre Oswald Homeky va reprendre le mardi 28 janvier 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Les mis en cause sont accusés d’avoir voulu fomenter un coup d’État contre le président Patrice Talon. Les avocats qui se sont déconstitués à l’ouverture du procès compte revenir dans le procès, a-t-on appris.
Le procès de l’affaire de tentative de coup d’État au Bénin avait été renvoyé mercredi 22 janvier 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). En effet, les débats n’ont pu se poursuivre, les accusés n’ayant pas réussi à se faire représenter par des avocats.
Olivier Boko et Oswald Homeky ont tous deux indiqué à la Cour qu’ils n’avaient pas pu constituer d’avocats en raison des "conditions difficiles" de leur détention à la prison civile de Missérété. L’homme d’affaires a notamment affirmé être "enfermé 24 heures sur 24" et ne pas avoir pu joindre de conseils.
Face à cette situation, le procureur spécial Mario Mètonou a demandé à la Cour de leur accorder un délai supplémentaire de cinq jours pour se constituer de nouveaux avocats. La Cour a accédé à cette requête et a renvoyé le procès au mardi 28 janvier 2025.
De sources judiciaires, les avocats déserteurs de Boko et Homeky comptent se reconstituer à nouveau pour assurer la défense des accusés.
Outre Olivier Boko et Oswald Homeky, trois autres personnes sont également poursuivies dans cette affaire de tentative présumée de coup d’État contre le président Patrice Talon. Les chefs d’accusation retenus sont le complot contre l’autorité de l’État, la corruption d’agent public et les faux certificats.
La Cour espère des avocats vont se constituer afin de permettre aux accusés d’être défendus lors de la reprise du procès le mardi 28 janvier 2025. Les débats, initialement prévus sur quatre jours du 21 au 24 janvier, peinent à décoller en raison des difficultés rencontrées par les accusés pour se faire représenter.
À l’ouverture du procès, mardi 21 janvier 2025, les débats n’ont pas pu prospérer en raison d’une demande de la défense qui n’a pas abouti. En effet, la défense a contesté la composition de la Cour qui siégeait en matière criminelle et qui était composée de trois juges dont un président de céans et deux assesseurs.
Selon les conseils des accusés, cette formation judiciaire serait contraire aux dispositions de l’article 254 du Code de procédure pénale. Cet article dispose que la composition d’une Cour siégeant en matière criminelle doit être composée de cinq juges dont un président de céans et 4 magistrats assesseurs. Les Conseils ont donc demandé à la Cour de respecter cette disposition avant la poursuite des débats. Une manœuvre que le procureur spécial a réfuté sur la base de la Loi portant création de la CRIET. Depuis sa création la cour spéciale a toujours siège avec trois juges.
Le juge chargé du dossier a rejeté la demande de la défense et a décidé de joindre au fond ses exceptions et d’ordonner la poursuite des débats. Cette décision de la Cour a déplu à la défense d’ Olivier Boko et de Oswald Homeky. Leurs conseils ont poursuivi leur dilatoire. Ils se sont alors déconstitués du dossier.
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