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La porte-voix des victimes de harcèlement Angela Kpeidja ne va pas bien. Elle a résolu de prendre une pause dans sa lutte contre le harcèlement. C’est à travers une publication sur sa page Facebook ce mardi 16 août 2022.
« J’aurais tant voulu vous motiver, vous écrire avec ma ténacité habituelle ! Mais je ne vais simplement pas bien. Épuisée de n’être comprise ni de mes proches, ni de la société qui m’a vu naître ! Mon cœur est en panne, il a besoin de se reposer, de prendre soin de lui-même », a écrit la journaliste béninoise.
Plusieurs internautes invitent Angela Kpeidja à ne pas s’arrêter en si bon chemin dans sa lutte contre le harcèlement sexuel. « Vous avez besoin de ce repos pour certainement rebondir ! N’oubliez pas que vous lutter pour les affligés », a commenté un internaute.
Angela Kpeidja s’est engagée dans la lutte contre le harcèlement sexuel depuis 2020, après avoir dénoncé sur Facebook des pratiques au sein de l’ORTB.
Angela Kpeidja est auteure de l’ouvrage “Bris de Silence”. Dans son livre, la cheffe du service web à l’ORTB raconte ses expériences de femme harcelée. Angela Kpeidja interpelle la société sur toutes les formes de violences contre les femmes.
La semaine dernière, la journaliste béninoise est revenue sur sa dénonciation du 1er mai 2020. A l’en croire, elle doit « encore répondre à une convocation dans l’affaire harcèlement sexuel dénoncée en 2020 ».
« Si j’ai souvent célébré les petites victoires liées à ce pavé jeté dans la mare, je n’ai pas fini de subir les conséquences de mon impertinence. Non seulement j’ai à dos mes collègues d’hier mais aussi je subis courageusement les rigueurs du règlement de comptes orchestré par les amis de mon harceleur devenus puissants. A toutes fins utiles, c’est un constat et non une plainte », a indiqué Angela Kpeidja.
Pour elle, « dans le fond, ce sont les efforts d’incitation des victimes à briser le silence qui sont compromis ». Si sur les réseaux sociaux, poursuit-elle, le cyber-harcèlement est de règle pour les plus audacieuses et que dans la pratique, les victimes restent stigmatisées, il faut croire que l’INF (Institut National de la Femme) ne commettra pas véritablement de dossiers de harcèlement.
« L’effet de l’inédit tombe, et les vieilles habitudes reprennent et plus subtilement (…). En même temps, certaines femmes s’y complaisent », a-t-elle ajouté.
A.A.A
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