« Bonne et heureuse année ! Prospérité, paix et santé ! ». C’est le rituel classique de chaque début d’année. Il en sera ainsi pour Deux semaines encore

Le Chef de l’Etat, a également sacrifié à la tradition à travers son message à la Nation avec les mêmes formules classiques. mais souvent ce sont des paroles de circonstance qui ne se traduisent jamais en acte concret.

En raison des crises intempestives qui ont particulièrement caractérisé l’année écoulée, il sied que le Président de la République puisse revoir sa copie et se pencher véritablement sur les questions de développement.

Dans cet ordre d’idée, le premier problème qu’il va résoudre est la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) et l’organisation des l’actions communales et municipales.

En effet, Depuis son installation, le Conseil d’orientation et de supervision (Cos/Lépi) n’a reçu qu’un peu plus de 2 milliards sur les 13 qu’il réclame pour assurer la correction et l’actualisation de la Lépi.

Il convient de rappeler que l’image du Bénin et de sa démocratie est écorchée pour non des élections à bonne date.

Outre, la question relative à la tenue des élections, il y a l’épineuse question de la révision de la Constitution du 11 décembre 1990 qui continue d’agiter l’opinion nationale et internationale à cause du fait qu’on soupçonne avec raison le Président Yayi Boni de vouloir réviser la Constitution de son pays dans le vilain dessein d’éterniser au pouvoir.

Malgré ses assurances, la classe politique, la Société civile, les syndicats et le peuple béninois restent septiques sur la bonne foi de la Haute Autorité.

Pour calmer les esprits, le Président Yayi Boni doit publiquement renoncer à la révisionde la Constitution. Ce faisant, il aurait libéré les énergies et permis aux potentiels candidats à l’élection présidentielle de 2016 de commencer par occuper le terrain politique. Ce sera également une manière pour lui de laver les soupçons qui pesaient sur lui et le discréditent. Après avoir posé cet acte grandiose, il pourra bénéficier de la confiance des uns et des autres. Ceci lui permettra d’organiser les assises nationales, une mi-conférence nationale, où seront débattus les problèmes de la Nation.

Une fois qu’il aura réussi à créer l’unité nationale autour de ses actions, il aura certainement les marges de manœuvre nécessaires pour apaiser les esprits et faire aboutir les réformes administratives et économiques qui peinent à se réaliser.

Le Chef de l’Etat doit être animé par le souci permanent de quitter le palais de la Marina en 2016 par la grande porte. Et, c’est ce que le Général Mathieu Kérékou a réussi à faire en 1990 à la conférence nationale. Par son humilité, il a fait oublier au peuple béninois toutes les tares du régime révolutionnaire. Le Président Yayi Boni peut le faire. Il doit être un grand rassembleur. A cet effet, il doit tendre la main et rassurer ses adversaires politiques, afin que tous les exilés politiques reviennent au bercail sans crainte. Il est appelé à aller à l’école de ce grand homme d’Etat qui continue de marquer positivement les esprits.