Fin de vie pour les motos thermiques échangées gratuitement contre les motos électriques de SPIRO dans le cadre du programme "Zem choco". L’opération de démolition d’un premier lot de motos thermiques s’est déroulée ce samedi 29 juin 2023, en présence du ministre du cadre de vie et des transports en charge du développement durable, du ministre des Affaires étrangères, du maire de Cotonou et des responsables de SPIRO.

Un premier lot de motos thermiques, source de gaz à effet de serre, a été démoli au magasin de SPIRO sis à Cotonou. C’est « plus de 3 000 tonnes de CO2 par an » qui sont ainsi débarassées des villes de Cotonou et Abomey-Calavi grâce à cette opération déroulée samedi 29 juin 2023.

Plusieurs maladies respiratoires proviennent de ces motos thermiques qui constituent une source de gaz à effet de serre. « Ces gaz à effet de serre sont les deuxièmes contributeurs en Afrique en termes de mort », selon Dominique Nkurunziza, Directeur Marketing Régional de SPIRO.

Le leader de la mobilité en Afrique entend remplacer plus de 300 000 engins thermiques encore en utilisation au Bénin par des motos électriques. Une action saluée par le maire de la ville de Cotonou présent à la céremonie de démolition des motos thermiques.

« C’est un grand jour, aujourd’hui [samedi 29 juillet], parce qu’au-delà des discours, nous sommes dans l’action. La plupart du temps, quand il s’agit de lutte pour un environnement sain aussi bien au niveau international qu’à différents niveaux, on est dans les discours, dans les grandes conférences. Ce matin, on est dans la grande action », a indiqué Luc Atrokpo, maire de la ville de Cotonou.

« C’est du concret ! (...) Cette opération de démolition de motos thermiques à grande échelle, c’est la première fois au Bénin, en Afrique et dans le monde », a ajouté José Didier Tonato, ministre du cadre de vie et des transports en charge du développement durable.

L’initiative participe à l’atténuation des effets du changement climatique et répond aux objectifs du Programme d’Actions du Gouvernement axé sur une stratégie de développement sobre en carbone et résilient au changement climatique, selon le ministre.

"Zem choco", une double résilience
Les motos électriques de SPIRO échangées gratuitement contre celles thermiques ont un « impact bénéfique sur l’environnement ». « En seulement 13 mois, nous avons presque 5 000 motos (...) et nous avons l’objectif d’atteindre 10 000 motos avant la fin de cette année », a indiqué le Directeur Marketing.
« SPIRO est fier d’avoir cet impact sur l’environnement et le changement au Bénin », s’est réjoui Rajan Wagh, Directeur général de SPIRO.
« Chaque "Zem choco", qui a pris notre moto a pu améliorer sa vie quotidienne en augmentant d’au moins 40% ses profits journaliers. Ils ont accès à une assurance-vie immédiatement quand ils prennent nos motos. Aujourd’hui, les zémidjans ne paient pas pour les maintenances sauf certaines réparations », a expliqué Dominique Nkurunziza, Directeur Marketing Régional de SPIRO. De plus, un nouveau système est en cours pour offrir une assurance santé et permettre des cotisations de retraite aux Zem choco.
Le ministre du cadre de vie et des transports en charge du développement durable a souhaité que l’objectif de 10 000 motos électriques par an soit porté à 20 000 en 2024 et à 30 000 en 2025 jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucune moto thermique.
Moins de motos thermiques, c’est « moins de pollution atmosphérique, moins de pollution sonore et plus de gain, donc une meilleure résilience » a-t-ilindiqué. Une résilience d’abord individuelle et ensuite globale.
C’est dans cette perspective que José Didier a réitéré la disponibilité du Ministère du cadre de vie pour un partenariat entre l’Etat et SPIRO pour l’augmentation de la capacité d’atténuation.
La ville de Cotonou s’est dit également prête pour apporter son accompagnement afin que les objectifs soient atteints, a rassuré la maire Luc Atrokpo.
A l’endroit des utilisateurs de motos électriques SPIRO, Placide Alognissou, Directeur du Charging Business, rassure de la disponibilité de plusieurs points à Cotonou, Abomey-Calavi, Bohicon et leurs environs pour les changes de batterie en 2 minutes maximum.
Marc MENSAH

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